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James Turrell : un artiste qui fait de la lumière un terrain d'expérimentation sans fin

La lumière peut-elle être une matière propre à laisser s'exprimer sa créativité ? Pour James Turrell, la réponse est oui. Artiste américain, né en 1943 à Los Angeles, il est l'un des représentants les plus connus d'un grand mouvement artistique dont les principaux médias d'expression sont la lumière et l'espace. Sa singularité, il la doit notamment à sa double vie, à la fois scientifique et artistique, qui lui permet de créer des environnements et des cadres nouveaux avec un matériau essentiel : la lumière, qu'elle soit naturelle ou artificielle. Ce travail sur la lumière, nous le faisons au quotidien chez Owen. Et l'inspiration de James Turrell influence notre travail pour faire de la lumière une représentation allégorique qui magnifie les espaces et crée des ambiances uniques et personnalisées.

La lumière comme matière

« Mon travail est davantage axé sur votre vision que sur la mienne, bien qu'il soit le produit de ma vision. Je m'intéresse également au sens de la présence de l'espace ; c'est-à-dire l'espace où l'on ressent une présence, presque une entité - ce sentiment physique et cette puissance que l'espace peut donner. ​» Lorsque James Turrell évoque sa fascination pour la lumière, elle en devient presque palpable. Pourtant les œuvres de l'artiste ne comportent presque aucun objet. Ce sont des scènes, des lieux et des perceptions qui ont été largement récompensées au cours de sa longue carrière. Le travail de Turrell repose sur la perception visuelle et intellectuelle de l’espace. Il sollicite les sens des spectateurs, les bouscule et les trompe. Là où certains travaillent la pierre ou l'argile, il sculpte et donne vie à la lumière. Une matière particulièrement insaisissable et difficile à mettre en forme selon ses termes.

Manipuler la lumière devient la seconde nature de James Turrell, en particulier lorsqu'il intervient dans les espaces architecturaux. Il s'approprie l'espace, le transforme et le façonne comme un art visuel où la lumière et ses subtilités jouent un rôle clé. En modifiant la lumière, il modifie notre perception. En jouant avec, il change une perspective et une ambiance. Si l'architecture et l'espace intérieur constituent des lieux d'expérimentations uniques, c'est encore dans la nature que le travail de Turrell s'exprime le mieux.

L'artiste est fasciné par la lumière, par le ciel et par la nature. Et lorsqu'elle est aussi sauvage et bouillonnante que dans le Grand Ouest américain, son terrain de jeu est presque infini. James Turrell fait partie des créateurs qui, à partir des années 60 ont choisi de s'écarter des musées et galeries d'art pour laisser leur inspiration s'exprimer dans la nature. Un land art au milieu des espaces vierges pour installer des œuvres démesurées. Et pour Turrell, c'est le Roden Crater qui l'exprime le mieux.

Roden Crater : plus qu'un cratère, un concept artistique

Il est impossible de parler de Turrell sans évoquer le Roden Crater. C'est probablement son travail le plus emblématique. Imaginez plutôt : il a passé près de 40 ans à sculpter un observatoire céleste et une exposition de lumière à partir d'un volcan éteint il y a 400 000 ans. Lorsque Turrell en aura fini avec cette œuvre, les visiteurs pourront contempler le ciel depuis l'intérieur du cratère. À l'intérieur, on y trouvera des tunnels et des salles éclairées par la lumière du soleil, de la lune et des étoiles, selon le moment de la visite. Grâce à une bourse du musée Guggenheim, il a donc passé sept mois à parcourir les États-Unis à la recherche d'un endroit où créer ce projet unique. Ce sera finalement dans le Painted Desert du nord de l'Arizona qui s'installa. Depuis 1977, il construit une exposition qui obligerait les visiteurs non seulement à découvrir l'étrange façon dont nous percevons le monde qui nous entoure, mais aussi à faire l'expérience de sa surréalité. Prévu pour être ouvert dans les années 1990, l'échéance ne cessa d'être repoussée. C'est finalement en 2015 que Turrell a ouvert le cratère Roden à seulement 80 personnes sur 4 jours pour un prix de 6 500 dollars par personne. Ce fut la seule visite publique, en attendant l'ouverture officielle dont la date est comme la lumière qu'il affectionne tant : insaisissable.

James Turrell fait partie des artistes qui ont joué un rôle important dans la création d'Owen. Sa vision nous inspire, son génie nous illumine et sa capacité à jouer et déjouer les codes du design nous fascine. Par notre métier, la lumière, nous la travaillons et la maîtrisons au quotidien. Turrell va plus loin : il la sublime et en fait une œuvre d'art unique qui s'expose au regard de ses visiteurs.

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